L' ex-Union de l'Europe Occidentale ne veut pas mourir
Voici un des derniers communiqués de l'Assemblée Européenne de Sécurité et de Défense.
L’Assemblée fustige la décision prise par les gouvernements de fermer une instance démocratique
Paris, le 16 juin 2010 – L’Assemblée a condamné la décision prise par les gouvernements de l’UEO de dissoudre l’Organisation avant la mise sur pied d’un organe chargé d’assurer la relève du suivi interparlementaire des questions de sécurité et de défense par les parlements nationaux européens. Lors d’une discussion d’urgence sur les conséquences de la fermeture de l’Assemblée, John GREENWAY (Royaume-Uni, Groupe fédéré) a déclaré qu’un budget pour 2011 devait être immédiatement établi pour que le passage du témoin à un nouvel organe puisse s’effectuer en douceur l’année prochaine. Les décisions politiques liées à la fermeture doivent être prises par un comité de pilotage.L’initiative de créer une structure de contrôle interparlementaire de la politique étrangère, de sécurité et de défense européenne commune doit revenir aux parlements nationaux, a ajouté M. GREENWAY.
Bien que le rapport de M. GREENWAY, préparé par la Commission du budget, ou Commission des questeurs, sur les conséquences de la fermeture, n’ait pas donné lieu à un vote, il est clair que celui-ci est pleinement soutenu par l’Assemblée, a déclaré son Président, Robert WALTER. La présidente de la commission, Doris BARNETT (Allemagne, Groupe socialiste) a souligné l’importance du dialogue, en matière de sécurité et de défense, entre les Etats membres de l’UE et les Etats non membres, tels que certains Etats des Balkans occidentaux, la Turquie et la Russie. Les parlements ont pris de l’assurance depuis les années 1950, période à laquelle ils suivaient souvent la ligne des gouvernements. « Les parlements ont un pouvoir énorme maintenant ». Fermer l’Organisation est « une grave erreur », et l’organe qui la remplacera ne devra être ni un appendice ni une commission du Parlement européen. L’adhésion devra être ouverte à tous les pays non membres de l’UE faisant partie de l’Europe élargie, a-t-elle ajouté.Mike HANCOCK (Royaume-Uni, Groupe libéral) a déclaré que « la notification donnée à l’Assemblée pouvait fort bien être suivie par une supplique pour qu’elle revienne si on ne trouve rien de mieux. Mais si on demandait à l’Assemblée de revenir, ce serait trop tard et on aboutirait à une solution qui serait « un vrai gâchis » car elle ne lui permettrait pas de jouer pleinement son rôle dans la plus importante décision qu’ont à prendre les parlementaires – envoyer les gens risquer leur vie ».Il a qualifié la fermeture de « crise de la responsabilité parlementaire » et s’est dit surpris par cette décision qu’il a ressentie comme une trahison car l’ancien ministre des affaires étrangères britannique avait promis son soutien en ce qui concerne l’exercice du suivi parlementaire des questions de défense et de sécurité au niveau britannique et européen.
João Bosco MOTA AMARAL (Portugal, PPE/DC) a déclaré que les parlementaires n’avaient pas fait tout ce qui était en leur pouvoir pour empêcher qu’on signifie son congé à l’Assemblée, sur recommandation du gouvernement britannique, à un moment où la construction européenne est dans une phase décisive. « Nous avons été les artisans de la détérioration progressive de notre position », a-t-il ajouté.Pourtant, les gouvernements n’ont cessé de féliciter l’Assemblée de préparer des « rapports mobilisateurs (…) sur des questions controversées (…) visant toujours le bon objectif politique », et d’être « une alliée formidable quand on a besoin d’elle ».
Durant sa dernière session l'assemblée a approuvé un certain nombre de rapports dont celui-ci sur la coopération européenne dans le domaine des hélicoptères militaires. Lien
vol de deux A400M
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