12 janv. 2019

Les 10 ans de l’opération européenne Atalante

Patrouilleur infante Christina Djibouti 2010 

L’opération européenne de lutte contre la piraterie a fêté ses dix années d’existence au mois de décembre 2018. C’est à la fois une victoire mais aussi un constat d’échec. La question de la piraterie dans le bassin de Somalie n’a pas été réglé de manière durable malgré le long engagement militaire et politique de nombreuses puissances.

Depuis cette période, les navires et les avions de plusieurs pays se succèdent pour patrouiller dans la zone qui était il y a quelques années encore infestée de « pirates ». Ce sont à la fois des moyens militaires, civils sous contrat que des pays membres de l’UE ont fourni. La Norvège, la Nouvelle Zélande et la République de Corée ont fourni des moyens aériens et navals. La Serbie et le Monténégro fournissent actuellement des équipes de protection pour les navires du PAM.

Durant les 10 années d’opération, les avions de patrouilles maritimes se sont succédés avec une quasi permanence. Ils ont été basés à Djibouti, Mombasa (Kenya) et Victoria (Seychelles). Ils ont été fournis par la France, l’Allemagne, le Luxembourg et l’Espagne. Les avions européens travaillent avec ceux qui opèrent habituellement dans la zone. Il s’agit particulièrement des P3 Orion japonais et américains.

Ces appareils avec leur rayon d’action sont en mesure de fournir du renseignement opérationnel et de l’imagerie. Ils guident les navires de guerre vers les navires suspects et collectent des images qui sont vitales pour le suivi de la situation opérationnelle. Leur seule présence peut influer sur le comportement des navires suspects et éviter qu’ils ne passent à l’acte. L’Espagne et Allemagne ont fourni des appareils de patrouille depuis le début de l’opération.

Le commandement de l’opération se situe à Northwood en grande Bretagne mais devrait déménager dans quelques mois en Espagne. Actuellement la force est composée d’une frégate italienne et d’un patrouilleur de haute mer espagnol. La Force européenne est appuyé par les navires américains qui ravitaillent à la mer les unités européennes

10 janv. 2019

Livraison de Sukhoi 30 à la Force Aérienne Nationale Angolaise



photo : https://www.558arp.by
Plusieurs sources indiquent que la Force Aérienne Nationale Angolaise a reçu au total quatre des 12 Sukhoi Su-30KN commandés en 2015.

Ces appareils qui ont volé sous les cocardes de l’Indian Air Force sont retournés en Russie puis ont été remis en état au Belarus dans le cadre d’un contrat évalué à plus d’un milliard de dollars. Les deux premiers appareils retrofités par l’usine 558 Aircraft Repair Plant (ARZ) ont été livrés en septembre 2017 et deux autres auraient rejoint l’Afrique Australe avant octobre 2018.

Le journal aéronautique Air Force Montly dans son édition de janvier 2019, indique de son côté que le pays a reçu deux appareils. Le site suisse offiziere.ch fournit la même information après l’étude d’images satellites du parking de l‘usine de Belarus et de ceux de l’aéroport de Lubango où les appareils de ce type doivent être stationnés.

Il resterait donc en Belarus huit SU30 en cours de modernisation et certains appareils seraient déjà aux couleurs angolaises. Le retard dans le programme semble lié à la difficulté financière que connait l’Angola depuis la chute des cours du pétrole en 2015. D’autres programmes comme l’achat d’avions de transport C295 ou d’hélicoptères ont capté une part importante des ressources, ce qui explique ce retard.

L'Angola souhaite moderniser sa défense antiaérienne avec la Biélorussie


Photo production entreprise Tetraed
Le gouvernement angolais négocie l'achat de systèmes de défense anti-aérienne auprès de la Biélorussie pour 200 millions de dollars (175 millions d'euros), selon une dépêche présidentielle à laquelle Lusa a eu accès. Selon le document signé lundi par le président angolais, cet achat est justifié par "la nécessité de garantir le fonctionnement du système de défense anti-aérien des grandes villes et des objectifs économiques stratégiques du pays".

Face à la menace sud-africaine de l’époque de l’apartheid, l’Angola s’était doté d’une défense sol-air d’origine soviétique assez dense. Bien que la menace soit devenue quasi-inexistante, le pays a toujours souhaité conserver une composante missile moyenne portée. Une modernisation partielle de cet outil avait déjà été conduite en 2015 avec des partenaires d’Europe de l’Est.  

Le document approuve également l'accord de financement entre la République d'Angola et la Banque de développement du Bélarus, "pour l'acquisition d'équipements et d'autres biens à usage spécifique" des Forces armées angolaises (FAA).)

L’accord a été conclu avec la société TETRAEDR et sera garanti par l’agence de crédit à l’exportation Eximgarant, de Biélorussie.  Cette société privée est spécialisée dans la modernisation des systèmes de missiles de défense aérienne. Elle a eu récemment un contrat pour moderniser les unités de défense antiaérienne du Vietnam.
source médias angolais