Troisième semaine de l'offensive kényane en Somalie
L’opération militaire kényane, baptisée Linda Nchi (« Protéger le Kenya »),qui a officiellement pour objectif d’établir une zone tampon de 100 kms rentre dans sa troisième semaine. La situation devient de plus en plus délicate pour les Kényans dans ce pays où les USA, les Éthiopiens se sont cassés les dents. Selon leur commandement, les soldats kényans ont "totalement libéré" la province somalienne frontalière de Gedo et conquis plusieurs localités dans celle, voisine, du Bas Juba.
Opposition de principe du TFG Selon l'agence chinoise Xinhua, le gouvernement somalien a réitéré mercredi son opposition à l'incursion kényane en Somalie pour lutter contre les militants islamistes. Lors d'une conférence de presse conjointe, le président somalien Cheikh Sharif Cheikh Ahmed, le Premier ministre Abdelweli Mohamed Ali, et le ministre de la Défense Hussein Arab Isse, ont réaffirmé la position du gouvernement somalien qui s'oppose à la présence des troupes kényanes dans le pays. Le ministre de la sécurité intérieure, George Saitoti a déclaré vendredi que le Kenya avait pour seule ambition de protéger ses frontières mais pas d'annexer la Somalie.
Le rôle des états-Unis Les USA ont démenti toute implication directe dans les opérations en cours contre les groupes somalien Al-Shabaab. L'ambassadeur américain au Kenya Mr Scott Gration (général de division de l' USAF en retraite)a déclaré vendredi que son pays assurait un soutien au Kenya pour assurer sa sécurité intérieure. Nous n'avons pas d'opérations militaire à l'extérieur des frontières du Kenya.Les états-unis ont fourni au mois de juin du matériel à l'AMISOM a hauteur de 45 millions de dollars.
Selon le site du département d'état, Les USA confirment qu'ils disposent en Éthiopie de drones Reaper non armés basés dans la ville d'Arba Minch. Selon le site du Washington Post : "L'USAF a investi des millions de dollars pour moderniser cet aérodrome , où il a construit une petite annexe pour abriter une flotte de drones qui peuvent être équipés de missiles Hellfire et des bombes guidées. Les Reapers ont commencé leurs missions de reconnaissance cette année, au dessus de la Somalie voisine."
Le Washington Post évoque une constellation de petites bases américaines qui hébergeraient des drones dans cette région du monde. Si le déploiement de drones au Seychelles est a été rendu public dans le cadre de la lutte contre la piraterie, certains autres ont été tenus secrets.
Des opérations relativement modestes Après deux semaines, l'armée kenyane, dont la progression est gênée par de fortes pluies, semble avoir consolidé les positions acquises. Le seul combat au sol à ce jour a eu lieu à l'initiative des shebab, qui ont attaqué une colonne kenyane jeudi. L'armée kenyane y a perdu son premier soldat et revendiqué avoir tué neuf combattants shebab. RFI précise que l'hélicoptère qui s'est écrasé est un Harbin Z-9 de fabrication chinoise.
Selon RFI, "les militaires kenyans progressent en direction de la ville somalienne d’Afmadow, où se masseraient les Shebabs, après avoir réquisitionné de nombreux véhicules pour y transporter leurs partisans. L’objectif principal pourrait être la ville portuaire de Kismayo, à 120 km plus au sud, qui sert de quartier général aux islamistes et par où leur parviennent d’importantes rentrées financières."
Le bilan est plus lourd du côté des civils kényans, puisque cinq ont été tués dans une série d'attentats perpétrés lundi, jeudi et vendredi à Nairobi puis dans le nord-est du pays frontalier avec la Somalie, près de Mandera et à Garissa.
Le Kenya a enfin annoncé samedi la tenue d'un sommet régional d'Afrique de l'Est le 15 novembre, sous les auspices de l'IGAD (Initiative intergouvernementale pour le développement, qui réunit Ouganda, Éthiopie, Djibouti, Kenya, Soudan et Somalie). Ce sommet devrait décider de renforcer de plusieurs milliers d'hommes l'AMISOM, a indiqué le ministre kényan de la Défense Yusuf Haji.
Le mot du CEMA kenyan
"Quand le gouvernement et la population du Kenya estimeront qu'ils sont suffisamment en sécurité, nous nous retirerons", a déclaré le général Julius Karangi, chef des forces armées kényanes, dressant un premier bilan de l'opération devant la presse à Nairobi. "Il n'y a pas de limite de temps", a-t-il ajouté.photos internet, médias kényansvidéo général Karangi
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