23 mai 2020

La Force aérienne angolaise a reçu ses premiers avions d’entrainement K8



La Force aérienne nationale d'Angola (FANA) aurait reçu six avions d’entrainement K-8W Karakorum. Les numéros de série I-61 et I-62 et I-65 ont été identifiés selon les informations relayées sur les médias sociaux.

LeK-8 est un avion d'entraînement intermédiaire biplace et un avion d'attaque léger conçu conjointement par Aircraft Manufacturing Factory (AMF), Pakistan Aeronautical Complex, Kamra et China Nanchang Aircraft Manufacturing Company (CNMC). 

Le FANA aurait payé 52 millions de dollars à la société chinoise AVIC pour la commande initiale, comprenant, les appareils (8), des pièces de rechange, la logistique et la formation des instructeurs / techniciens.

Le FANA utilisera le K-8 comme avion de formation au sein de l’Académie la force aérienne (AFAN) qui se trouve à Catumbela près de Lobito. Ce type d’appareil est nécessaire pour la formation des futurs pilotes de Su-30K/KN. Cet avion pourrait aussi servir d'avion d'attaque léger et compléter la flotte de L-39C ou de Super-Tucano. L’appareil d’une masse maximale de 4 468 kg, peut voler jusqu’à 800 km /h, avec une autonomie de 1560 km et un plafond de 13 600 m.

Photo/CATIC via Alan Warnes 

22 mai 2020

Annonce du retrait des États-Unis du traité ciel ouvert (Open Skies)




Les États-Unis notifieront aujourd’hui aux dépositaires du traité (Gouvernements du Canada et de la Hongrie) et à tous États parties, leur décision de se retirer du traité Open Skies. Leur décision prendra effet dans six mois.

Signé le 24 mars 1992, le traité Ciel ouvert autorise chaque État à effectuer des vols de reconnaissance sur court préavis et sans armes au-dessus de l'ensemble des territoires des autres pour collecter des données sur les forces et activités militaires. Ce mécanisme qui visait à renforcer la confiance entre les états de la zone euratlantique est entré en application le 1er janvier 2002. Il couvre globalement une zone de Vancouver à Vladivostok.

Les avions d'observation utilisés doivent être équipés de capteurs qui permettent d’observer et d'identifier les équipements militaires importants, tels que l'artillerie, les avions de chasse et les véhicules blindés. Bien que les satellites puissent fournir des informations plus détaillées, les 34 États parties au traité n'ont pas tous ces capacités. Chaque pays utilise les avions qu’il souhaite mais ceux-ci doivent passer une inspection pré-vol avant la mission.

La déclaration du Département d’état évoque les points suivants pour le retrait américain. La Russie a refusé l'accès aux vols d'observation dans un couloir de 10 kilomètres le long de sa frontière avec les régions géorgiennes sous contrôle de la Russie, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. La désignation par la Russie d'un aérodrome de ravitaillement en Crimée, n’a pas pu être accepté par les USA qui ne reconnaissent pas l’annexion de cette partie du territoire ukrainien. La Russie a également restreint les vols au-dessus de Kaliningrad, malgré le fait que cette enclave soit devenue le lieu d'une importante concentration de matériels militaires, y compris des missiles à courte portée nucléaire. En 2019, la Russie a refusé de manière injustifiée un vol d'observation commun aux États-Unis et au Canada au cours d'un important exercice militaire russe.

Les USA avaient envisagé de quitter le traité à la suite d’une interdiction du gouvernement russe, d’autoriser un vol le 14 avril 2014. Plus de 1 500 vols ont été effectués en vertu du traité, et le retrait de ce mécanisme est un coup dur pour la sécurité de l’Europe.selon le Département d'état, cette décision pourrait être reconsidérée si la Russie revient au plein respect du Traité. 

PHOTO : avion TU-154M LK - 1 au-dessus du territoire américain
Ministry of Defence of the Russian Federation 

20 mai 2020

Le Sénégal a réceptionné ses premiers avions d’entrainement coréens KT-1.




Le Sénégal a pris livraison de ses deux premiers appareils biplaces de formation KT-1S construit par la société Korea Aerospace Industries (KAI). En 2016, le pays d’Afrique de l’ouest a passé une commande de quatre appareils d’entrainement.Les deux appareils ont été livres le 3 avril selon la firme sud-coréenne pour pouvoir participer à la fête nationale sénégalaise. Les deux derniers appareils seront livrés avant le mois d’octobre 2020. Il est à noter qu’il s’agit de la première exportation de matériel militaire de la Corée en Afrique.

Le KT-1 est équipé du turbopropulseur  PT6A-62 de Pratt & Whitney Canada développant 950 ch et offrant une vitesse de pointe de 648 km/h. La formation des pilotes et mécaniciens a été conduite en Corée. Le KT-1 est un avion de formation mais peut être configuré pour des missions d'attaque légère et désigné KA-1. Sous cette forme, il est équipé de nacelles, de bombes, de roquettes et de missiles Sidewinder AIM-9.

Le Sénégal est engagé depuis plusieurs années dans la reconstruction de son Armée de l’air. Le nouveau chef d’état-major général des armées, le général Birane Diop en est d’ailleurs membre. En 2018, le Sénégal avait commandé quatre avions L-39NG auprès de la république Tchèque. Ceux-ci seront équipés de missiles Sidewinder AIM-9L pour une capacité air-air et disposeront de cinq points d’emport pour de l’armement. En 2014, la France avait fait don de avions d’entrainement quatre Epsilon au Sénégal puis deux autres en mai 2019.

Au-delà de ses appareils d’entrainement et d’appui au sol, l’armée de l’air dispose de d’un Casa 235 et d’un Fokker F-27. Un Casa 212 assure les missions de surveillance maritime. Pour remplacer certains appareils anciens, un Casa CN-235 et un NC-212i sont en commande.