Les États-Unis notifieront aujourd’hui aux dépositaires du traité
(Gouvernements du Canada et de
la Hongrie) et à tous États parties, leur décision de se
retirer du traité Open Skies. Leur décision prendra effet dans six mois.
Signé
le 24 mars 1992, le traité Ciel ouvert autorise chaque État à effectuer des
vols de reconnaissance sur court préavis et sans armes au-dessus de l'ensemble
des territoires des autres pour collecter des données sur les forces et
activités militaires. Ce mécanisme qui visait à renforcer la confiance entre
les états de la zone euratlantique est entré en application le 1er
janvier 2002. Il couvre globalement une zone de Vancouver à Vladivostok.
Les
avions d'observation utilisés doivent être équipés de capteurs qui permettent d’observer
et d'identifier les équipements militaires importants, tels que l'artillerie,
les avions de chasse et les véhicules blindés. Bien que les satellites puissent
fournir des informations plus détaillées, les 34 États parties au traité n'ont
pas tous ces capacités. Chaque pays utilise les avions qu’il souhaite mais
ceux-ci doivent passer une inspection pré-vol avant la mission.
La
déclaration du Département d’état évoque les points suivants pour le retrait américain.
La Russie a refusé l'accès aux vols d'observation dans un couloir de 10
kilomètres le long de sa frontière avec les régions géorgiennes sous contrôle de
la Russie, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. La désignation par la Russie d'un
aérodrome de ravitaillement en Crimée, n’a pas pu être accepté par les
USA qui ne reconnaissent pas l’annexion de cette partie du territoire ukrainien.
La Russie a également restreint les vols au-dessus de Kaliningrad, malgré le
fait que cette enclave soit devenue le lieu d'une importante concentration de matériels
militaires, y compris des missiles à courte portée nucléaire. En 2019, la
Russie a refusé de manière injustifiée un vol d'observation commun aux
États-Unis et au Canada au cours d'un important exercice militaire russe.
Les
USA avaient envisagé de quitter le traité à la suite d’une interdiction du gouvernement
russe, d’autoriser un vol le 14 avril 2014. Plus
de 1 500 vols ont été effectués en vertu du traité, et le retrait de ce mécanisme
est un coup dur pour la sécurité de l’Europe.selon le Département d'état, cette décision pourrait être reconsidérée si la Russie revient au plein respect du Traité.
PHOTO : avion TU-154M LK - 1 au-dessus du territoire
américain
Ministry of
Defence of the Russian Federation
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