21 nov. 2010


La Russie accorde une aide au profit de l'armée libanaise ; les États-unis vont reprendre leur coopération.

Le Premier ministre libanais a achevé vendredi une une visite officielle en Russie par un entretien avec le président Dmitri Medvedev, au cours duquel ils ont discuté de la situation au Proche-Orient, et des moyens de développer les relations économiques bilatérales.

Au terme des discussions entre les deux dirigeants, le Premier ministre Saad Hariri a annoncé que la Russie a décidé d'offrir une aide gratuite à l'armée libanaise".

Cette aide consiste selon le communiqué en : "six hélicoptères Mi-24, 31 chars d'assaut T-72, 36 canons de 130 mm. Un important de munition constitué d'un demi-million de munitions pour armes de moyen calibre, et 30.000 obus d'artillerie pour canons de 130 mm", précise le texte, sans plus de détails. Les délais et les modalités de livraison n'ont pas été précisés.





Canon de 130 M46

En février, la présidence libanaise avait annoncé que la Russie avait accédé à une demande du Liban de lui offrir des hélicoptères à la place de chasseurs MIG-29 d'occasion, promis en 2008. A la veille de sa visite, M. Hariri a indiqué que des pilotes s'entraînaient déjà à bord des hélicoptères.

Cette nouvelles est excellente pour le gouvernement qui souhaite à tout prix moderniser les forces armées libanaises mais suscite déjà des réactions dans la région.

Inquiétude israélienne

Selon la presse israélienne, le Premier ministre Netanyahu a demandé au vice-premier ministre russe, Viktor Zoubkov, qu’il rencontrait hier à Jérusalem, que le gouvernement russe reconsidère la vente d’armes au Liban.

« La Russie doit prendre en compte le fait que toute arme qui sera livrée au Liban risque de parvenir plus tard au Hezbollah », a déclaré M. Netanyahu.

Reprise de l'aide américaine

Le général Mattis s'est rendu vendredi au Liban et a rencontré le président Michel Sleimane, le ministre de la Défense Elias Murr et le chef d'Etat major Jean Kahwaji. Le chef du commandement central américain (CENTCOM), a promis vendredi au Liban que son pays continuerait à soutenir l'armée libanaise, une semaine après la levée par Washington d'un gel de l'aide militaire américaine au Liban.

Le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Howard Berman, avait bloqué cette aide au motif qu'il ne pouvait être certain que l'armée libanaise ne collaborait pas avec le Hezbollah. M.Berman s'est dit vendredi satisfait de l'enquête "je suis rassuré quant à la nature et à l'objectif de l'aide proposée", a-t-il dit, affirmant avoir reçu l'assurance que l'aide américaine à l'armée libanaise ne tomberait pas aux mains du Hezbollah.

Depuis 2007, Les USA ont fourni une aide d'une valeur totale de 700 million $ au profit des forces armées libanaises et des forces de sécurité intérieure. Cette aide se décompose en plusieurs volets dont celui primordial de la formation. A compter de 2009, le Liban a commencé a recevoir des matériels relativement sophistiqués. Par exemple en Avril 2009, les USA ont livré un Cessna Caravan équipé de missiles Hellfire pour mener des opérations de CAS et de surveillance.

En mai 2009, deux autres Cessna et 12 drone tactiques du type raven ont été livrés. Ils sont actuellement utilisés pour détecter les tirs de roquettes depuis le sud-Liban. A la demande des USA, la Jordanie a livré 10 chars de combat M60 en mai 2009. ils sont destinés à combler le déficit des forces armées libanaise en terme d' appui feu. La livraison d'un second lot de 56 chars et une modernisation du parc sont envisagés.

Que fait La France ?

La France soutient l' armée libanaise depuis longtemps et participe à la formation des cadres de l'armée libanaise. Elle a livré de nombreux véhicules blindés et des munitions en quantité ces dernières années. La France espère vendre des missiles antichar HOT et fournir un lot de gazelles ou des matériels terrestres en cours de retrait (VAB, artillerie, véhicules ..).

En conclusion

La fiabilité de l'armée libanaise et sa capacité à contribuer à la stabilité du pays méritent une attention particulière. Les États-Unis et la Russie se rendent compte qu'a défaut de renforcer les modestes capacités de l'armée libanaise, le Herzbollah sera toujours plus puissant.

En visite aujourd'hui à Beyrouth, La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a réaffirmé l'engagement des États-Unis envers un Liban "indépendant, souverain et uni" à la veille de la fête d'indépendance du pays. "Aujourd'hui, nous réaffirmons l'engagement des États-Unis envers un Liban indépendant, souverain et uni, doté d'institutions fortes et efficaces", a-t-elle dit dans un communiqué.

liens

rapport du congressional research service sur le soutien militaire des états-unis au Liban


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